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Célibataire et sans enfant pour la Saint-Valentin : comment être heureuse seule ?

Dernière mise à jour : 3 mars 2021

Pour continuer cette semaine spéciale célibataire, nous avons eu la chance d'interroger deux femmes, indépendantes et sans enfant. Laurie K. (30 ans) et Sabine F. (42 ans) qui

sont célibataires depuis quelque temps déjà. Les deux jeunes femmes ont accepté de répondre à nos questions et de partager, avec nous, leur avis sur le fait d'être toujours célibataire et sans enfant à ces âges-là.


Quelle est la raison pour laquelle vous êtes célibataire aujourd'hui ? Est-ce par choix ou non ?


Les deux femmes nous expliquent que le fait de ne pas avoir d'enfant à leur âge n'est pas un choix de base. Elles ne sont tout simplement pas tombé sur la bonne personne avec qui fonder une famille. Suite à ça, Laurie a préféré se consacrer uniquement à son travail, tandis que Sabine essaye toujours de comprendre ce dont elle a réellement envie.


Laurie : "J'ai 30 ans. Je suis gérante d'une société dans le domaine de la podologie. Je suis célibataire, au départ non pas par choix personnel, mais là tant que maintenant, c'est un choix personnel dans le sens où j'ai pu remarquer que c'était compliqué de trouver quelqu'un qui accepte qu'une femme soit indépendante à temps plein et qui n'ai pas besoin d'un homme pour subvenir à ses besoins. De plus, vu que je bosse beaucoup et que ma passion me prend quand même beaucoup de temps, je n'ai pas de place pour un homme dans ma vie ou en tout cas, je ne saurais pas consacrer ma vie, pour le moment, à une personne qui ne serait peut-être pas indépendante ou qui n'accepterait pas d'avoir le même train de vie que moi."


Sabine : "J'ai discuté avec une amie il n'y a pas si longtemps, car je me posais la question de si c'était un choix ou pas. On s'est rendu compte qu'on était plusieurs de ma catégorie d'âge, avec le même profil, indépendante à être célibataire ou n'ayant pas eu de relation qui a abouti à avoir un enfant. Je ne sais pas si c'est par choix ou si, dans cette situation-ci, je me demande ce qui est le mieux pour moi pour finalement me dire "je vais bien". Mais sinon, oui, j'ai envie d'être avec quelqu'un et de partager une relation même si à chaque fois je dis que je préfère être seule que mal accompagnée, je me dis aussi que ça reste des expériences et que tout le monde t'apporte quelque chose."


Pensez-vous qu'il faut être deux pour être heureux ? Et que pensez-vous de l'image de la femme seule et indépendante dans la société ?


Sur cette question, Laurie et Sabine se rejoignent beaucoup, car toutes les deux pensent qu'il faut d'abord apprendre à s'aimer soi-même avant d'aimer autrui. Selon elles, le fait d'être en couple doit juste être un "plus", il ne faut pas se forcer à être avec quelqu'un pour rentrer dans l'une des cases de la société si au final, on sait qu'on ne s'épanouira pas avec cette personne.


Laurie : "Je dirais que 95% du temps non mais il y a quand même une petite part, donc 5% de moi qui dit, "ce serait quand même bien si tu trouves quelqu'un". Mais les 95% font que je ne ressens pas le besoin de rentrer dans le moule, même si à 30 ans je ne suis pas en couple, ou que je n'ai pas une vie qui est toute tracée, du moment où je suis épanouie professionnellement et dans la vie de tous les jours, par ma passion ou ma famille. Et je pense que pour être heureux, il faut d'abord être heureux avec soi-même avant d'être en couple. C'est ce qui fait que, dans la société actuelle, les gens n'ont pas envie de se sentir seuls. Ce sont des personnes qui vont peut-être rester quelques années ensemble et qui après 5,10 ou 15 ans vont se rendre compte qu'ils s'ennuient et qu'ils ne sont pas avec une personne qui leur convient et avec qui ils seront restés seulement par habitude. Si quelqu'un sait rester tout seul, s'assumer tout seul et accepter la solitude, je pense sincèrement que c'est la plus belle vie."


Sabine : "Je trouve qu'il faut d'abord être heureux seul avant d'être heureux à deux. La deuxième personne ne doit pas être là comme une "béquille". C'est peut-être aussi mon chemin en développement personnel qui fait que je pense comme ça. Être à deux, c'est un plus."


Quels conseils pourriez-vous donner aux femmes qui pensent justement qu'elles ne peuvent pas être heureuses seules ?


Leurs conseils sont les suivants : apprenez à apprécier votre propre présence et à vivre seul. Aimez-vous, apprenez à vous découvrir, que ce soit grâce aux outils de développement personnel ou de par votre boulot. Une fois que vous aurez compris que vous n'avez besoin de personne pour vous épanouir et que rien ne vous oblige à entrer dans une case, vous vous sentirez déjà beaucoup mieux et accepterez votre célibat plus facilement.


Laurie : "Je pense qu'il faut savoir se retrouver seul avec soi-même pour accepter d'être toute seule dans la vie et de comprendre qu'on n'a pas besoin d'un homme. On a prôné la liberté de la femme pendant des années donc ce n'est pas pour se dire, maintenant, qu'on doit être malheureuse avec un homme parce qu'on "doit" être en couple. Le mot "devoir" ne doit pas avoir lieu dans une relation de couple. Il faut être libre. Le fait d'être solitaire et indépendant n'est pas une tare, que ce soit de manière financière ou intellectuelle. Il ne faut pas s'occuper de ce qui se passe autour de nous, il faut sortir du cadre et vivre vraiment pour soi et je pense qu'à partir du moment où on vit pour soi, où on est bien toute seule pendant quelques années, ça nous permettra peut-être de rencontrer quelqu'un par la suite parce qu'on sera beaucoup plus équilibrés qu'avant. Tout le monde est déjà tombé sur une mauvaise histoire et s'est déjà dit que plus jamais il ne voulait quelqu'un, je pense qu'il ne faut pas rester avec ces idées-là, mais pour pouvoir être bien dans une relation future, il ne faut pas se mettre la pression et il faut savoir vivre toute seule."


Sabine : "S'aimer soi-même, même si c'est un long chemin et que ce n'est pas facile. Justement quand on s'aime soi-même et qu'on fait ce chemin-là, on a une autre vision de l'extérieur. Il faut faire en sorte de s'aimer grâce aux outils qui nous sont proposés à l'heure actuelle dans différents domaines parce que c'est important de prendre soin de soi."


Quel regard on les autres sur vous par rapport au fait que vous êtes célibataire et sans enfant à votre âge ? Subissez-vous les préjugés des gens à ce sujet ?


Par leurs réponses, il est très intéressant de constater que les deux femmes vivent les préjugés des autres différemment. Laurie est constamment sous la pression de ses proches quant au fait qu'elle soit toujours une femme célibataire et sans enfant à son âge et qu'elle ne devrait pas tarder à s'y mettre. Tandis que Sabine n'a jamais reçu de telle pression de la part des autres et pense que c'est dû au fait qu'elle affirme être heureuse et bien comme ça.


Laurie : "Je vis ça tous les jours. Honnêtement, c'est pesant en tant que femme d'avoir la question "vous avez des enfants ?" ou "Ah, tu n'es pas en couple ? Ah, tu vis toute seule ? Il serait temps de t'y mettre parce que moi à 30 ans j'avais autant d'enfants et j'étais mariée" ce sont toutes des questions qui font qu'on rentre dans le moule et qui font que certaines femmes ou certains hommes veulent en sortir et crier haut et fort que non, on n'est pas toujours obligé d'être en couple pour avoir un enfant et qu'on n'est pas toujours obligé à 30 ans d'être en couple, mariée et avec 3 enfants. Je crois que la société a évolué. Nos grands-mères travaillaient à la maison, elles avaient des enfants, elles faisaient à souper quand l'homme rentrait à la maison, mais ici ce n'est plus du tout dans cette optique-là que je vis et le jour où j'aurais des enfants je me dirais que non, je ne peux pas mettre ma vie dans ce même calepin-là. Une femme à droit de ne pas vouloir avoir d'enfants et si même elle a envie d'avoir un enfant toute seule, elle a le droit aussi."


Sabine : "Étonnement, non. Physiquement, c'est vrai que je ne fais pas mon âge non plus donc souvent les gens pensent que je suis plus jeune. Du coup j'ai plutôt des remarques du style "Oh tu es avec personne ? Une belle femme comme toi..". Mais je fais bien passer le message sur le fait que je suis bien comme ça et je pense que les gens n'osent pas poser des questions sur le fait que je sois célibataire et sans enfant par peur d'être maladroit. Des fois je me dis que je freine parfois à la rencontre de peur que la personne pense que je veux jeter mon dévolu sur elle parce que je n'ai pas d'enfant et j'ai déjà ressenti ça de la part d'un homme qui avait des enfants."


Vous êtes une femme célibataire, sans enfant, mais est-ce ce célibat qui vous empêche d'en avoir ou est-ce un choix de vie ?


Encore une fois, les deux femmes ont des points de vue totalement différents. Laurie est prête à avoir un enfant seule et pense que tant qu'on a un bon équilibre de vie et qu'on est prêts, financièrement et personnellement, à avoir un enfant, il n'y a pas de mal entamer les démarches pour devenir maman ou papa solo, comme elle l'a fait. Sabine, elle, pense que c'est quelque chose qu'il faut partager à deux et n'est pas intéressé d'avoir un enfant toute seule. Mais s'il y a bien une chose sur lequel Sabine insiste, c'est qu'il ne faut pas avoir d'enfant avec le premier venu et qu'il est préférable d'attendre la personne avec qui on se sentira prêt à fonder une famille.


Laurie : "J'avais entamé les parcours PMA pour devenir maman solo. Je suis tout à faire pour, du moment où, la maman ou le papa tout seul puissent rendre un enfant heureux sans pour autant avoir un autre parent avec soi. Je pense qu'il faut que la personne soit active professionnellement parlant, qu'elle puisse subvenir aux besoins de l'enfant et qu'elle ait un environnement pour l'accueillir. Il faut réfléchir à toutes les conséquences parce qu'il faut bien se dire que ce n'est déjà pas évident quand on est deux, donc quand on est tout seul, il y a encore plus de choses à prévoir. Je ne vais pas crier haut et fort qu'il faut faire ça, parce que c'est vrai que c'est toujours mieux d'être à deux, mais à l'heure actuelle, je pense que pour les femmes qui peuvent s'assumer et ont le désir d'être maman mais qui n'ont pas trouvé chaussure à leurs pieds, dans ce cas, pourquoi ne pas faire ce type de parcours parce qu'on peut être business woman et être maman en même temps."


Sabine : "Je n'ai pas d'enfant pas parce que je ne veux pas, mais parce que je n'ai pas eu de relation avec laquelle il y a eu un aboutissement par rapport à ça. Sinon, je travaille avec les enfants, donc mon besoin est comblé indirectement. Avoir un enfant toute seule ça ne m'intéresse pas parce que pour moi c'est un partage, et je ne veux pas non plus avoir un enfant avec le premier qui vient à cause de l'horloge biologique. Pour moi, il faut être dans le partage avec la personne et se dire que c'est avec elle qu'on veut un enfant et pas avec quelqu'un d'autre. En résumé, il faut être à l'écoute de soi et ne pas répondre à des critères de la société. Au final ma réponse est un peu ambiguë parce que je vais me dire que c'est ok pour moi de ne pas avoir d'enfant et d'être célibataire parce que je profite de la vie mais d'un autre côté je me dis que peut-être pas."


Pensez-vous que le fait d'être célibataire et indépendante affecte votre parcours professionnel d'une quelconque manière ?


Laurie se dévoue à son travail, elle explique que si elle avait été en couple et avec des enfants, elle n'aurait pas pu se développer autant en tant qu'indépendante. Pour Sabine, si les choses avaient été différentes, elle ne serait peut-être pas aussi épanouie et bien avec elle-même qu'elle ne l'est en ce moment grâce au temps qu'elle a pu accorder à son propre développement personnel.


Laurie : "J'ai choisi le métier d'indépendant parce que je ne saurais pas être en dessous de quelqu'un d'autre. J'avais énormément besoin de liberté, alors quand on dit liberté en tant qu'indépendant ce n'est pas être libre et prendre congé quand on veut même si, oui on a quand même plus de facilité, mais ce n'est pas du tout ce principe-là. Je dois dire qu'il n'y a pas vraiment d'inconvénient dans le sens où je n'ai pas de vie de famille, donc je peux travailler tard le soir ou aller tôt au boulot. Tant que maintenant je ne vis que pour mon travail et ma passion, mais je pense qu'à un moment il faudra quand même lever le pied pour avoir une vie "raisonnable". "


Sabine : "Dans mon boulot, je travaille avec les enfants parce que je suis kiné pédiatrique, mais je n'ai pas l'impression que les parents sachent que je n'ai pas d'enfants. Parfois, je me demande si je suis crédible parce que je n'ai pas d'enfant mais après je me dis qu'il y a aussi des gynécologues qui accouchent et qui n'ont pas non plus d'enfants. Par contre, je me suis déjà dit que si j'avais été dans une relation de longue durée ou que j'avais eu une famille et des enfants, je n'aurais peut-être pas fait le chemin que j'ai fait au niveau développement personnel. J'aurais été enfermée dans une situation dans laquelle je n'aurais peut-être pas été épanouie sur plusieurs points. Par contre, ça fait un moment que je me dis que je suis prête à avoir une relation de plus longue durée parce que je suis déjà plus épanouie personnellement. Je n'aurais pas été prête à avoir cette relation et à fonder une famille à la sortie des études à 25,26 ans."


A quoi ressemble la journée d'une femme célibataire ? Décrivez-nous une journée type dans vos baskets


Laurie : "Beaucoup de boulot. Depuis le premier confinement, mes journées ont changé, je me suis beaucoup plus écouté et j'ai levé le pied. J'ai profité de la vie pendant le premier confinement et ça m'a totalement changé. Je passe mes journées, de 8h30 à 16h30/17h dans mon magasin, après journée j'essaye de ne plus trop travailler même si les réseaux sociaux sont très présents parce que je suis souvent connecté via la page de mon magasin. Après, il y a les courses comme tout le monde, j'ai aussi une passion qui est l'équitationet ça me prend beaucoup de temps aussi. Je n'ai pas d'amoureux mais j'ai un chien, il faut donc aller le promener tous les jours aussi. Donc je vais dire que mes journées types, c'est boulot, chien, courses, souper et télé."


Sabine : "Quand je me lève, j'aime prendre mon temps et suivre mes petits rituels comme tirer une carte, écouter un podcast quand je suis dans la salle de bain, aller sur instagram regarder les publications, partager des petites choses sur mes pages. Ensuite, il y a les heures consacrées au travail, que ce soit à l'hôpital parce que j'y travaille aussi à mi-temps, ou ici chez moi. Entre les coups, avec cette période-ci, on ne peut plus aller boire un verre ou d'aller voir une conférence donc je fais plutôt ça en ligne dans les domaines qui me plaisent que ça passe par des lectures, des écoutes, téléphoner à une amie, aller me balader, faire du sport, etc. Et je fais tout ça quand j'en ai envie, je programme quand même et j'essaye de me faire une liste des objectifs de la semaine. Je peux prendre un bain quand j'en ai envie, ou rester en pyjama toute la journée, manger ce dont j'ai envie et aux heures que je veux."


Le fait d'avoir un compagnon ou des enfants, changerait-il le court de votre vie actuelle ?


Laurie et Sabine ont deux modes de vie différents avec leurs propre habitudes et libertés. Cependant, si le court de leur vie venait à changer, cela ne les affecterait pas de la même manières.


Laurie : "Non. Je pense que ma vie resterait comme maintenant, dans un couple, il faut faire des compromis donc je pense qu'à un moment donné, il faudra peut-être que je change mon agenda avec ma passion. Mais les couples modernes de maintenant, ce n'est pas se retrouver autour de la table à manger et ne pas savoir quoi se dire ou de parler que du boulot. Il faut continuer à avoir des passions qui ne sont pas communes et pourquoi pas, par la suite, avoir des passions ensemble. Pour moi, ma vie ne changera pas si je suis en couple sans enfant. Après, si j'ai un enfant, d'office ma vie changera. Mais je trouve qu'il ne faut pas totalement bousculer sa vie parce qu'on est en couple ou qu'on a des enfants."


Sabine : "Oui, des fois je me pose la question parce que j'ai l'habitude d'être seule donc je fais tout ce que j'ai envie quand j'en ai envie et parfois ça me fait peur de me dire que je ne pourrais pas faire ce que je veux. Mais en même temps, je pense qu'on a une capacité de résilience et de s'adapter. J'ai toujours eu ce besoin de solitude même si je suis en couple ou dans la vie en générale. Mais par exemple, je suis tombée l'année dernière donc j'ai eu une fracture et là, je me suis vraiment retrouvée seule et incapable de faire quoi que ce soit parce que je ne savais pas marcher donc j'étais dépendante de quelqu'un d'autre. Le fait d'être seule, je l'associe aussi à une liberté d'être et de faire et là me retrouver seule et de ne pas pouvoir bouger et de dépendre de quelqu'un, ça n'a pas été facile."


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