Le phénomène de la charge mentale chez les femmes !
Aujourd’hui nous avons envie d’aborder avec vous le sujet de la charge mentale Elle se définit par le fait de penser simultanément à des choses appartenant autant au monde professionnel qu’au monde personnel et touche énormément de femmes au quotidien. En bref, il s’agit de penser à plusieurs choses à la fois pour “assurer le bon fonctionnement du foyer”. De ce fait, les personnes avec une importante charge mentale pensent en même temps aux courses à faire, aux factures à payer, aux clients à gérer, au ménage, aux enfants à récupérer à l’école, etc. Les femmes se sentent vite submerger par cette charge mentale trop élevée qui leur cause beaucoup de stress supplémentaire au quotidien.
Pour bien vous expliquer ce que représente la charge mentale, nous avons interviewé deux femmes, Laura Ignoto (23 ans) que vous connaissez et Corinne S. (52 ans) qui a déjà témoigné pour nous. Elles nous expliquent comment se présente la charge mentale chez elles, ce que cela a eu comme répercussions sur leur corps et, finalement, elles nous donnent quelques conseils pour éviter la surcharge.
Laura, 23 ans, et la charge mentale

"La charge mentale s'est présentée à moi dès que j’ai commencé à travailler en complémentaire en tant qu’indépendante, et à mi-temps en tant que salarié. Je devais gérer mon salariat qui était très compliqué, parce que j’ai subi du harcèlement moral très vite pendant plusieurs mois. Sur le côté, je travaillais aussi sur mon projet avec le Venturlab, et notamment, sur un premier événement qui m’a demandé beaucoup d’énergie pendant environ 4 mois. En même temps, ça a été la période où j’ai perdu l’une de mes meilleures amies d’enfance et donc la charge mentale s’est présenté à moi un peu naturellement via les étapes de la vie, mais surtout, au niveau professionnel. Par exemple, la nuit, je souffrais d'anxiété liée à l’organisation de mon événement et de la mise sur pied du projet Care bar. Je pensais auxpaiements des factures, aux mails auxquels je devais répondre, etc. Ça a été une grosse charge mentale qui m’a valu beaucoup d’heures de travail, pas toujours productif. J’ai été très vite bouffée et j’ai commencé à beaucoup procrastiner à ce moment-là."
Les conséquences sur son corps :
"Je souffre de céphalée de tension. Ça fait plusieurs années que j’ai des migraines, mais elles se sont vraiment encore plus accentuées ces 4 dernières années et avec la charge mentale. Ce sont des crises d’arnoldite, c’est le nerf d’Arnold qui est complètement enflammé à cause du stress, de la malposition quand on est à l’ordinateur ou sur le téléphone. Il n’y a rien qui puisse soigner ça, ni l’ostéopathe, ni les cachets donc quand je suis en crise, je suis totalement incapable de travailler. Au niveau de ma santé et de mon humeur, l’un ne va pas sans l’autre, j’ai des fois des sautes d’humeur incroyables. Je pense que mes états d’humeurs sont aussi dus à mon changement hormonal et à mes migraines, donc je dois souvent refuser des sorties, des soirées en amoureux, etc parce que je sais que je ne suis pas bien."
Corinne, 52 ans, et la charge mentale

"Ça fait 25 ans que je fais mon métier un peu comme une indépendante car je suis conseillère financière dans un groupe d’assurance, donc la charge mentale, je l’ai puisque chaque mois, c’est un peu comme une remise à zéro. La charge mentale est très importante chez moi, mais en ce moment, ce sont plutôt les événements avec la maladie du covid qui l'accentue davantage. En gestion, j’ai mes clients, je gère à peu près 450 clients et en plus, j’ai mes parents âgés qui font appel à moi dès qu’il y a le moindre petit souci, et j'ai aussi ma fille à gérer donc la charge mentale, elle est telle qu’on s’oublie un peu, on passe après. Ce qui a été le plus compliqué, ça a été de gérer les rendez-vous médicaux de mes parents parce qu’ils ne se véhiculent plus tout seuls. Il faut s’adapter, on est dans une situation et dans un monde où il faut déjà s’adapter au quotidien et le covid est venu rajouter sa petite couche.Énormément de gens ont dû modifier leur poste de travail en raison du covid et on nous demande beaucoup plus de travail qu’avant. C’est assez paradoxal parce qu'ils savent qu’il y a le covid, mais ils veulent quand même que les résultats soient au delà de ce qu’on fait habituellement, donc il faut réussir à faire la part des choses, à prendre du recul pour ne pas prendre tout ce stress en pleine figure."
Les conséquences sur son corps :
"Sur ma santé, j’ai eu des petits soucis qui sont apparus suite à ça. J’ai eu un zona qui a été causé en raison d’une surcharge et d’une fatigue et il m’est aussi déjà arrivé d’avoir une verrue ou deux. C’est le corps qui réagit et qui dit « stop ». Par la suite, tout est rentré dans l’ordre et je n’ai pas eu de soucis, mais c’est vrai que ce sont des petites alertes au quotidien. Concernant l’énervement, j’ai ma fille qui me rappelle à l’ordre et qui me permet de dégonfler la pression. Le changement de ma manière de travailler a été pénible, je l’ai ressenti dans mon corps parce qu’il n’était pas habitué à travailler de cette façon-là. Et puis, je me rends compte que les gens sont super négatifs, angoissés, et j'ai l’impression d’être une éponge dans mon métier et d’absorber tout ce négatif,et ça me pollue au bout d’un moment."
Voici leurs conseils pour éviter la surcharge :
1- Faire des to-do list pour organiser sa journée.
2- S'octroyer du temps libre à ne rien faire.
3- Sortir prendre l'air en allant marcher un peu.
4- Ne pas avoir peur d'en parler et de se renseigner sur les causes de la charge mental.
5- Se tourner vers d'autres méthodes comme le yoga, le reïki, le pilate, etc.
6- Écouter de la musique qu'on aime et qui nous apaise.
7- Parler avec des personnes positives.
8- Prioriser les choses à faire et ne pas avoir peur de reporter au lendemain.